Derrière beaucoup de légendes, de traditions, d'expressions ou de vestiges insolites se cachent bien souvent des anecdotes surprenantes, amusantes ou historiques.
ces éclaircissements vous étonneront certainement !!
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un Idien dans la Ville
Résidence "Le GEC"
rue baron Louis - Nancy
Sur la façade de la résidence étudiante "Le GEC", anciennement Groupement des Etudiants Catholiques, une étrange tête d'indien toise les passants, qui ne lui accordent pourtant que peu d'attention.
Pour comprendre la présence de cet ornement tout en plumes, faites l'effort de lever un peu plus les yeux. Surplombant l'indien, la statue de Jacques Marquette, brandissant un crucifix, en donne l'explication.
Ce jésuite est entré en 1654 au Noviciat de Nancy à l'âge de 17 ans, puis à l'Université de Pont-à-Mousson. En 1666, parti en mission au Canada, il sera à l'origine de la toute première exploration du Mississipi par les Français en 1673. C'est à cette occasion qu'il rencontra alors les peuples indiens.
source : magazine VisitNancy
La sculpture en pierre, attribuée à Victor Huel, a été inspirée par le père Lejosne, aumônier du GEC de Nancy, qui veut faire de ses étudiants des hommes de foi en action.
une Maison Alsacienne, au parc Sainte-Marie ?
Mais que fait cette maison alsacienne au cœur du parc Sainte-Marie de Nancy ?
Ce n'est pas vraiment le style d'architecture attendue dans la cité ducale. Et pourtant, la vielle dame, qui fête en cette année 2024 ses 220 ans, n'est pas là par simple hasard ou effet spectaculaire.
Son histoire remonte à suite de la défaite de la France contre la Prusse en 1871, qui provoqua l'annexion de l'Alsace et de la Moselle par l'Allemagne, pour pratiquement 50 ans. Cette situation propulsa Nancy, comme principale nouvelle ville frontalière, lui faisant bénéficier d'un essor économique, démographique, industriel et artistique sans précédent.
Mais c'est dans l'amertume de la perte de son territoire, que la France organise en 1909 à Nancy, au sein du parc Sainte-Marie, l'Exposition internationale de l'Est de la France, à la fois acte politique et démonstration de force économique, vitrine culturelle, didactique et pédagogique.
Parmi l'ensemble des palais de l'exposition, figuraient une ferme lorraine et un village alsacien, témoins de l'attachement de la France à ces régions. Et c'est pour ce dernier, que fut transférée pierre par pierre une maison alsacienne de 1804, provenant du village de Zutzendorf. Cette maison avait été construite par Jean Reeb et Marguerite Stoltz en 1804. Le village alsacien ayant été installé avenue Boffrand, pour la retrouver à son emplacement actuel, il a donc fallu la transférer une seconde fois !! Démolie à la fin de l'exposition de 1909, la Maison alsacienne fut reconstruite en 1913 à son emplacement actuel, après avoir été en dépôt au parc Olry.
Depuis 1991, elle est devenue un lieu d'expositions et d'activités en lien avec la nature : Maison de l'Espace Vert. Le projet de transfert dans ses locaux de l'actuelle brasserie du parc avait été envisagé en 2019, mais resté sans suite.
Elle reste depuis le seul et unique vestige de cette manifestation mémorable.
deux Toitures pour le Palais Ducal ?
une toiture en deux parties distinctes | ornementation de la toiture à droite |
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une toiture en deux parties distinctes | |
deux gargouilles voisines | deux gargouilles voisines |
Il suffit de lever les yeux vers la toiture du palais des ducs de lorraine, pour remarquer qu'elle comporte deux parties différentes !! Côté gauche, d'une couleur tirant sur le bleu, avec ses tuiles en formes d'écailles, de l’autre à droite, de teinte plutôt bordeaux, avec ses tuiles rectangulaires et au faîte surmonté d’une grille en fer forgé.
Cette distinction fait suite à l'l’incendie déclaré dans la gendarmerie installée dans l'ancienne intendance, qui ravagea l’édifice dans la nuit du 16 au 17 juillet 1871. Afin d'en assurer sa restauration, on fit appel à deux architectes Prosper Morey et Émile Boeswillwald.
L'aile ancienne retrouva tout son lustre mais l'Ancienne Intendance fut rasée et Prosper Morey éleva à son emplacement une Ecole Supérieure de Garçon dont la façade sur la Grande Rue reprenait l'ordonnance renaissance.
D'où malheureusement, cette toiture en deux parties mitoyennes que l'on peut constater aujourd'hui. Ces constructions voisines et non concertées, expliquent également la présence, l'une contre l'autre, de deux gargouilles. Alors qu'elles auraient du être espacées pour respecter l'harmonie de l'ensemble.
qui etait le Sergent Blandan ?
plaque de marbre apposée en 1930 | |
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bas-reliefs retraçant l’attaque de Beni-Mered | bas-reliefs retraçant l’attaque de Beni-Mered |
Bien que son histoire soit aujourd’hui souvent méconnue des Nancéiens, le sergent Blandan ne leur est pas totalement étranger : il a donné son nom à une rue et à une caserne.
le sergent Jean Pierre Hippolyte Blandan, est né à Lyon le 9 février 1819 et mort au champ d'honneur le 12 avril 1842 à Boufarik (Algérie), au combat de Béni-Mered. Alors qu'il conduit un détachement d'une vingtaine d'hommes pour porter le courrier du camp d'Erlon à Boufarik, sa troupe est attaquée par un groupe de trois cents cavaliers arabes. Refusant de déposer les armes et bien que grièvement blessé, il exhorte ses soldats à résister, s'écriant : "Courage, mes amis ! Défendez-vous jusqu'à la mort !".
Sa statue est érigée en son hommage à proximité du campus ARTEM, place De Padoue. L'histoire mouvementée de ce monument, révèle en creux les enjeux de la colonisation puis de la décolonisation.
_1885_ le conseil municipal de Boufarik prend la décision d’ériger une statue au sergent Blandan. Grâce à une souscription organisée par le colonel Trumelet et à la participation de l’armée, un concours est ouvert à Paris.
_1887_ inauguration le 1er mai. Une délégation venue de Nancy témoigne du lien établi entre le 26ème régiment d’infanterie et cette ville où le bataillon avait son point de rattachement simplement interrompu par les guerres.
_1962_ lors de l’indépendance algérienne et du rapatriement des statues et souvenirs militaires, elle est attribuée avec accord des monuments historiques à la ville de Nancy. Elle est ramenée dans la ville avec le retour du régiment.
_1963_ elle est inaugurée le 15 décembre dans la cour de la caserne Thiry.
_1990_ elle est transférée le 7 avril place Blandan, aujourd'hui place De Padoue
la Lorraine, sans la Moselle ?
reconnaissance aux départements participatifs à la souscription | reconnaissance aux départements participatifs à la souscription |
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Plaque commémorative de Stanislas Leszczynski | œuvres de bienfaisances réalisées par Stanislas |
réalisations de Stanislas | statue de Stanislas, place Stanislas |
statue de Stanislas, place Stanislas | la Lorraine en 1871 |
la Lorraine aujourd'hui |
Etonnante, l'inscription figurant sur le piédestal de la statue de Stanislas, inaugurée en 1831:
"A
STANISLAS LE BIENFAISANT
LA LORRAINE RECONNAISSANTE
1831
MEURTHE - MEUSE - VOSGES"
Des quatre départements lorrains, sont cités celui de la MEURTHE, et pas celui de la MOSELLE ?
... avec la Meurthe
Initialement, la Lorainne était composée des quatre départements (Meurthe, Moselle, Meuse et Vosges). Le département de la Meurthe-et-Moselle a été créé le 7 septembre 1871, à partir des territoires des départements de la Meurthe et de la Moselle que le traité de Francfort avait laissés à la France. A l'époque de l'inauguration de la statue, il n'existait pas.
... sans la Moselle
En 1820, l'idée d'un projet de statue en hommage à Stanislas, prit forme. Afin d'en assurer le financement, une souscription fut ouverte dans les départements de la Meurthe, de la Meuse et des Vosges, le département de la Moselle n'étant pas inclus dans le groupe lorrain pour éviter les susceptibilités de la ville de Metz.
Au final, ne seront inscrits que les noms des départements dans lesquels la souscription avait été ouverte et dont les Conseils généraux avaient consentis une subvention : les trois départements lorrains de l'époque Meurthe, Meuse et Vosges, mais sans la Moselle.
Distinction Suprême pour Nancy ?
tribune présidentielle, place Stanislas | tribune présidentielle, place Stanislas - Collection Pierre Boyer |
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tribune présidentielle, place Stanislas - Collection Pierre Boyer | discours du Président Raymond Poincaré, place Stanislas - Collection Pierre Boyer |
foule rassemblée place Stanislas - Archives municipales. | foule rassemblée place Stanislas - Archives municipales. |
réception au Grand Salon de l'hôtel de ville - Archives municipales. | |
présentation de la croix de chevalier de la légion d'honneur, place Stanislas | |
présentation de la croix de chevalier de la légion d'honneur depuis l'hôtel de ville | présentation de la croix de chevalier de la légion d'honneur |
Collection Pierre Boyer | coussin portant les décorations de la Ville de Nancy - Collection Pierre Boyer |
Livre d'Or - membre honoraire de la légion d'honneur |
_11_octobre_1919_ Un décret signé par le Président Raymond Poincaré attribuait la croix de chevalier de la Légion d'Honneur à la ville de Nancy, "Ville dont l'ardent patriotisme s'est affirmé magnifiquement au cours des épreuves de la guerre. Directement menacée, a assisté avec le plus beau courage à la bataille du Grand-Couronné livrée pour la défendre ; bombardée par avion, puis par pièces à longue portée, n'a jamais, malgré toutes les souffrances, perdu son sang-froid. A bien mérité du pays." .
_12_octobre_1919_ Peu de territoires en France peuvent se prévaloir d'une telle distinction. Une cérémonie publique de remise de la Légion d’Honneur était organisée sur une Place Stanislas en liesse et dans l’Hôtel de Ville, en présence du Président de la République. C'est toute une ville et tous ses habitants qui sont honorés pour leur héroïsme
Seulement 68 villes en France ont reçu la légion d'honneur. En Meurthe-et-Moselle, on en compte huit : Audun-le-Roman, Badonviller, Gerbévillers, Longuyon, Longwy, Pont-à-Mousson, Nomeny et donc Nancy.
"Nancy ne cède pas ..., le cours de la guerre est transformé"
_août_1914_ L'épisode célébré par cette légion d'honneur remonte au début de la Grande guerre. Les Allemands gagnent du terrain après leur victoire à Morhange, en Moselle. Ils avancent alors sur Nancy mais se retrouvent bloqués par les soldats français à l'est de la ville : c'est ce qu'on appelle la bataille de Nancy ou bien la bataille du Grand Couronné, cette série de communes et de collines situées à l'est de la cité ducale.
Alors que Nancy se retrouve sous le feu de l'artillerie ennemie, l'offensive militaire allemande se brise sur la défense française. Au prix de centaines de vies humaines, la ville de Nancy ne cède pas : le cours de la guerre est transformé.
quel est le Message de la Sculpture " Le Souvenir" ?
deux femmes : la lorraine et l'alsacienne, attristées d'être séparées | deux femmes : la lorraine et l'alsacienne, attristées d'être séparées |
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1871 - 1918 : période d'annexion de l'Alsace et de la Moselle par l'Allemagne | |
signature de Paul Dubois | la sculpture "Le Souvenir", place Maginot à Nancy |
la sculpture "Le Souvenir", place Maginot à Nancy, devant le temple protestant |
C'est place Maginot que cette sculpture de Paul Dubois, "Le Souvenir", témoigne de cette époque. Elle représente deux jeunes femmes attristées, l’une alsacienne, l'autre lorraine appuyée sur son épaule, attendant le jour où la France viendra la libérer ... presque cinquante ans plus tard.
Le 10 mai 1871, suite à sa défaite face aux allemands, la France signe le traité permettant au jeune Empire allemand d’annexer la majeure partie de l’Alsace et de la Moselle.
Les populations des zones annexées ont alors le choix jusqu'au 1er octobre 1872, de franchir la frontière pour conserver la nationalité française. S'en suit une migration de 50000 "optants", dont 30000 viendront d'installer à Nancy, devenue première grande ville frontalière.
Nancy connaîtra durant cette période un essor démographique et économique sans précédent, avec l'arrivée de nouveaux industriels, la création de nouveaux quartiers et la naissance du courant artistique Art nouveau à travers l'association Ecole de Nancy.
Suivez cette Gargouille !!
la gargouille aux seins nus | la gargouille aux seins nus |
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la gargouille aux seins nus | direction, rue du Maure-qui-Trompe |
maison de passe, direction, rue du Maure-qui-Trompe | maison de passe, direction, rue du Maure-qui-Trompe |
maison de passe, motif en forme de « cœur » dans les fenêtres | maison de passe, motif en forme de « cœur » dans les fenêtres |
ancien cabinet médical situé au 19, rue du Maure-qui-Trompe | ancien cabinet médical situé au 19, rue du Maure-qui-Trompe |
ancien cabinet médical situé au 19, rue du Maure-qui-Trompe |
Parmi les gargouilles qui ornent la basilique Saint-Epvre, l'une d'elles située sur l’arrière de l’édifice, représente une femme se tenant les oreilles, bouche ouverte et poitrine découverte, pointant dans la direction d’une maison ... insolite.
On raconte que cette gargouille était jadis un repère, permettant de trouver une maison de passe dans la rue du Maure-qui-Trompe. Il suffisait de suivre la rue dans la direction désignée par la gargouille pour arriver à une maison dont un motif en forme de « cœur » dans les fenêtres ne laissait guère de doute.
Ces fenêtres, dont il ne reste plus que deux exemples, permettaient ainsi au « curieux » de savoir vers où précisément se diriger, les « cœurs » qui y étaient représentés faisant office d’enseigne. On raconte même que le nom de la rue proviendrait d’un serviteur noir qui soufflait dans son clairon pour avertir les prostituées et leurs clients que la maréchaussée arrivait.
Les filles de joie, dont l'activité était réglementée, devaient se présenter régulièrement à la visite médicale. C’est à cette fin qu’au n°19 de cette même rue, se trouvait un cabinet médical uniquement prévu pour cette activité. La maison close a été fermée en 1947, laissant des traces dans le quartier.
l'origine des Basses-Faces ??
l'Hôtel de Ville, vu depuis la rue Héré | plan de situation des basses-faces |
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plan de situation des basses-faces | les basses-faces, place Stanislas |
les basses-faces, coté ouest | les basses-faces, coté ouest, fontaine Neptune |
les basses-faces, coté ouest, rue Héré | façade rue Héré |
les basses-faces, coté est | les basses-faces, coté est, fontaine Amphitrite |
les basses-faces, coté est | les basses-faces, coté est, voisines de l'Opéra |
les basses-faces, place Stanislas | les basses-faces, encadrant la rue Héré |
les basses-faces, encadrant la rue Héré |
Dans sa version initiale, la place Stanislas ne devait être bâtie que sur trois côtés seulement. C'est sous l'instance de Stanislas, que le quatrième côté, face à l'Hôtel de Ville, fut équipé d'immeubles.
A cette époque, les deux villes (Vieille et Neuve) étaient encore bordées de remparts. La construction de ces bâtiments ne fut autorisée par les militaires qu'à condition de ne pas créer d'obstacles depuis les courtines qui reliaient les bastions de Vaudémont et d'Haussonville, et permettre ainsi les tirs croisés d’artillerie depuis les bastions.
Malgré ces contraintes, ces petits pavillons offrent une belle perspective depuis la place, et permirent de matérialiser la liaison entre les deux villes. Leur construction a été supervisée par les architectes Claude Mique et Claude-Thomas Gentillâtre et comme le pavillon Jacquet, les bâtiments furent alloués à des bourgeois de Nancy.
Ils prirent le nom de « basses- faces » ou de « trottoirs » (lieu de promenade).
des Dragons, place Stan !!
Saviez-vous que Nancy, dont les origines remontent au XIème siècle, fut construite sur un emplacement naturel, entre deux marais de la Meurthe, en bordure de l’étang Saint Jean ? A tel point, que pour assurer sa stabilité, la place Stanislas fut construite sur pilotis.
La légende veut que cette vaste zone marécageuse destinée à la future place, était peuplée de dragons. C'est pour cette raison que réveillés et chassés de leur territoire par le projet de Stanislas, ils sont immortalisés dans le décor des fontaines Neptune et Amphitrite de la place.
Ce choix n’a cependant pas éteint le feu et la colère des dragons. Par vengeance, ils seraient à l'origine de l'incendie qui provoqua la mort de Stanislas, grièvement brûlé par un jet de braises en direction de sa robe. Stanislas décéda alors le 23 février 1766, après dix huit jours d'agonie, .
On raconte également que le château de Lunéville souffrirait de la colère des dragons. Une malédiction le suit depuis 1719, le château aurait connu 13 incendies en l’espace de 300 ans, dont le dernier date du 2 janvier 2003.
origines de la Croix de Lorraine
la croix d'Anjou, à l'origine de la croix de Lorraine | stèle de la bataille de Nancy, place de la croix de Bourgogne |
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stèle de la bataille de Nancy, transférée au musée Lorrain | inscription marquée sur la stèle de la bataille de Nancy, transférée au musée Lorrain |
stèle de Jean Prouvé, place de la croix de Bourgogne | stèle de Jean Prouvé, place de la croix de Bourgogne |
stèle de Jean Prouvé, place de la croix de Bourgogne | pavage du trottoir, au 30 Grande Rue, devant la maison qui reçu la dépouille du duc Charles le Téméraire |
pavage du trottoir, au 30 Grande Rue, devant la maison qui reçu la dépouille du duc Charles le Téméraire | pavage du trottoir, au 30 Grande Rue, devant la maison qui reçu la dépouille du duc Charles le Téméraire |
la croix de Lorraine en façade de la porte de la Craffe | la croix de Lorraine en façade de la porte de la Craffe |
la croix de Lorraine, un des éléments de la flèche du palais ducal | la croix de Lorraine, un des éléments de la flèche du palais ducal |
duc Antoine de Lorraine, porterie du palais ducal. | la croix de Lorraine, piédestal de la statue de René II, place St Epvre |
la croix de Lorraine, piédestal de la statue de René II, place St Epvre | pièces de monnaie frappées à l'époque du duc René II |
croix de Lorraine du monument aux morts à Laxou | croix de Lorraine, place Charles De Gaulle |
croix de Lorraine, place Charles De Gaulle | croix de Lorraine, symbole de la France libre |
La croix de Lorraine, symbole emblématique de la région Lorraine, est omniprésente dans notre environnement.
Mais à l'origine, cette croix est en réalité la croix d’Anjou. Au IVe siècle après JC, des fouilles permettent de retrouver la vraie croix sur laquelle Jésus a été supplicié. Cette croix va devenir l’attribut officiel des patriarches. Elle doit sa forme à la croix chrétienne à laquelle a été ajouté une petite traverse supérieure représentant l’écriteau posé par Ponce Pilate au-dessus du Christ : « Jésus de Nazareth, roi des Juifs »
À partir du Xe siècle, les croisés, de retour de terre sainte, commencent à populariser cette croix à double traverse. Le Duc Louis 1er d’Anjou (1339-1384) l'ajoute le premier à ses armes, elle devient alors la croix d’Anjou.
En 1431, René Ier, devient par mariage, duc de Bar et de Lorraine. Il utilise alors la croix d'Anjou dans ses armoiries.
Lors de la bataille de Nancy, afin de se distinguer des Bourguignons, le duc René II fait coudre sur les vêtements de ses soldats de grandes croix d’Anjou en lin blanc. A l'issue de sa victoire qui confirma l'indépendance du duché, la croix à double traverse devient officiellement le symbole de la Lorraine.
En 1940, elle est retenue par le Général De Gaulle pour représenter l’ordre de la libération.
étonnante Porte "Masco" !!
la porte "Masco" et la caricature du moine | la porterie du palais ducal |
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tympan de la porte orné des armoiries ducales | la caricature du moine |
la caricature du moine | caricature du moine située au sommet de la flèche |
caricature du moine située au sommet de la flèche |
Le palais des Ducs de Lorraine est riche d'une entrée majestueuse, la porterie, dont l'asymétrie est due à la présence d'une petite porte piétonne à gauche que l'on nomme la porte « Masco ». Connaissez-vous l'origine de cette appellation ?
Hé bien, le duc Léopold, alors allié à la Suisse, avait récupéré un ours Helvète du nom de Masco. L’animal était en cage juste à l’entrée de cette petite porte, qui conserva alors son nom. Pour l’anecdote, un petit garçon serait rentré dans la cage de l’ours en plein hiver 1709, pour se protéger du froid, et l’ours l’aurait blotti contre lui au lieu de le dévorer !
Le tympan de la porte est orné des armoiries ducales soutenues par deux anges potelés. On retrouve sur les pieds-droits des motifs analogues à ceux de la porte principale, et des oiseaux fantastiques décorent les chapiteaux.
Autre légende, au sommet de la flèche de cette porte se trouve un petit singe portant l’habit de moine… On raconte qu’un moine Cordeliers ne cessait de critiquer l’avancée de cette porte qu’il jugeait trop moderne et qui ne respectait pas la tradition. Las de ces critiques, le sculpteur aurait alors caricaturé le moine, reconnaissable à sa capuche et sa bible à la main !!
Tribunal Administratif ou ...?
Lors de la construction de la Place Royale, les façades de la Place de la Carrière furent remodelées en alignement, sauf celle de l'actuelle Cour d'Appel, hôtel particulier construit par Germain Boffrand au début du XVIIIème siècle pour Marc de Beauvau-Craon. Stanislas demanda à son architecte, Emmanuel Héré d'en réaliser une copie juste en face, aujourd'hui occupé par le Tribunal Administratif.
Stanislas, qui voulait encourager le commerce dans sa Ville, et qui connaissait les risques encourus par les négociants, offrit cet Hôtel au Corps des Marchands. Le 26/08/1752 fut posée la première pierre de ce qui allait être "La Bourse des Marchands", où se traitaient toutes les affaires relatives au Commerce.
Ainsi en témoignent les cinq monogrammes de la balustrade en fer forgé, inscrits dans un médaillon circulaire. La lecture de l'ensemble fait apparaître l'identité originelle de la construction : « La Bourse » : "LA" - "BO" - "VR" - "SE".
Le médaillon central présente l'Archange Michel terrassant le dragon, et patron des corps de métiers qui utilisent la balance comme pesée des marchands. Aux deux extrémités du balcon, un double 4, dont l'un inversé, symbole de la confrérie des marchands.
façade de La Bourse des Marchands, place de la Carrière | balustrade ornée des quatre monogrammes |
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balustrade ornée des quatre monogrammes | Nancy, bourse des Marchands, lettres "LA" |
Nancy, bourse des Marchands, lettres "BO" | Nancy, bourse des Marchands, lettres "VR" |
Nancy, bourse des Marchands, lettres "SE" | Nancy, bourse des Marchands, archange Saint-Michel terrassant le dragon |
Nancy, bourse des Marchands, chiffres "4", dont un inversé | Nancy, bourse des Marchands, chiffres "4", dont un inversé |
Arcade Perdue dans ce mur ?
arcade rue des Frères Henry, vue du square Bichat | arcade rue des Frères Henry, vue du square Bichat |
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arcade rue des Frères Henry, vue du square Bichat | plan de l'Hôtel de Fontenoy, situation en 1921 |
état hypothétique de l'arcade avant les travaux opérés de 1935, la fontaine ayant été déplacée dans la cour | fontaine actuelle en fond de cour de l'Hôtel de Fontenoy, |
fontaine actuelle en fond de cour de l'Hôtel de Fontenoy, | square Bichat, rue des Frères Henry |
entrée principale de l'Hôtel de Fontenoy, rue du Haut Bourgeois |
Connaissez-vous mon histoire, moi qui suis oubliée dans le mur de cet immeuble, rue des Frères Henry ?
En réalité, j'appartiens au passé de l'Hôtel de Fontenoy. A l'origine, cet Hôtel réalisé en 1722 par Germain Boffrand, bénéficiait d'une cour, d’un jardin d’agrément et d’un potager entièrement clos. In fine, la ville de Nancy en acquiert la propriété en 1922. Il est occupé depuis 1988 par la Cour Administrative d'Appel
En 1920, l’élargissement de la rue de la Craffe nécessite de réduire de près de moitié la superficie des communs du fond de la cour et d’amputer une partie du jardin. En 1935, ce jardin, qui tombait à l'abandon, est transformé pour partie en un square public (le square Bichat), et pour le reste par l'actuelle rue des Frères Henry.
Il ne subsiste donc de ce jardin que le mur du fond qui était agrémenté d’une arcature aveugle sommée de vases. On suppose que la fontaine située aujourd’hui en fond de cour, pourrait provenir soit des anciens communs (détruits) soit du fond du jardin, où elle aurait pris place au centre de cette arcade toujours visible rue des Frères Henry.
vous avez dit "Tétramorphe" ?
Qui sont ces quatre sculptures ailées, de garde sur le parvis de la basilique Saint-Epvre ?
C'est le tétramorphe, du grec tétra, quatre et morphé, forme.
Autrement dit la représentation des quatre évangélistes (Jean, Luc, Marc et Matthieu), sous leur apparence ailée symbolique :
- pour saint Jean, l'aigle représente l'Ascension,
- pour saint Luc, le taureau, symbole du sacrifice, représente la Passion,
- pour saint Marc, le lion qui est censé dormir les yeux ouverts, représente la résurrection,
- l'ange pour saint Matthieu, représente l'Incarnation.
Cette représentation est inspirée de la vision d’Ezéchiel et par la description des quatre vivants de l’Apocalypse.
On retrouve également le tétramorphe parmi les sculptures de la porterie du palais ducal. Quatre petites figurines, usées par le temps, symbolisent du haut de la porterie les quatre évangiles.
Tétramorphe de la basilique Saint-Epvre | Tétramorphe de la basilique Saint-Epvre |
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Tétramorphe de la basilique Saint-Epvre | Tétramorphe de la basilique Saint-Epvre |
Tétramorphe de la basilique Saint-Epvre | Tétramorphe de la basilique Saint-Epvre |
Tétramorphe de la basilique Saint-Epvre | Tétramorphe de la basilique Saint-Epvre |
Tétramorphe de la basilique Saint-Epvre | Tétramorphe de la basilique Saint-Epvre |
Tétramorphe de la porterie du palais ducal | Tétramorphe de la porterie du palais ducal |
Tétramorphe de la porterie du palais ducal | Tétramorphe de la porterie du palais ducal |
Tétramorphe de la porterie du palais ducal |
célèbre, et pourtant ... Anonyme ?
inscription façade pavillon Jacquet | inscription façade pavillon Jacquet |
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inscription façade musée des Beaux Arts | inscription façade musée des Beaux Arts |
inscription façade Opéra National de Lorraine | inscription façade Opéra National de Lorraine |
inscription façade Hôtel de la Reine | inscription façade Hôtel de la Reine |
En 1751, Stanislas décida la réalisation de l'ensemble architectural constitué de la place Stanislas et de la Carrière, à la fois pour rendre hommage au roi de France Louis XV, son gendre, et permettre la réunification des deux Nancy, la Ville-Vieille médiévale et la Ville-Neuve du duc Charles III.
Ainsi, au départ la place s'appelait "Place Royale" et la statue de Louis XV y siégeait en son centre sur le piédestal actuellement occupé par la statue de Stanislas, inaugurée le 6 novembre 1831.
On retrouve sur les façades des quatre bâtiments (Hôtel de la Reine, Opération National, Musée des Beaux Arts et pavillon Jacquet) l'inscription gravée dans la pierre « PLACE », la suite étant effacée par martèlement. En fait, « ROYALE » a été effacé durant la révolution, la place étant rebaptisée en 1792 « place du Peuple ».
La place a pris ensuite d'autres appellations, pour finalement devenir la place Stanislas, en reconnaissance au duc Bienfaisant, Stanislas Leszczyński, roi de Pologne déchu et dernier duc de Lorraine et de Bar.
qui est ce Mascaron de l'Opéra ?
En architecture, un mascaron est un ornement représentant généralement un masque, une figure humaine, parfois effrayante dont la fonction originale était d'éloigner les mauvais esprits afin qu'ils ne pénètrent pas dans la demeure.
Ainsi 161 mascarons anonymes, situés au dessus des portes et fenêtres, cernent la place Stanislas et ses voies d'accès. Pourtant, il en est un, rue Sainte Catherine sur une façade de l'opéra, qui est l’effigie d'un illustre personnage.
Il s'agit de Joseph Hornecker (1873 - 1942), architecte nancéien, qui a fait partie du courant de l'École de Nancy.
En 1906, le Théâtre de la Comédie, situé à l'emplacement actuel du musée des Beaux Arts, disparaît dans un incendie. Pour sa reconstruction, on opte alors pour un concours d'architecture, dont le lauréat sera Joseph Hornecker. Il réalisera l'actuel Opéra en ne conservant que les façades originales du bâtiment XVIIIème.
Ce mascaron, clin d’œil ou signature de Joseph Hornecker ?
les mascarons de la place Stanislas | façade de l'Opéra, rue Sainte Catherine |
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façade de l'Opéra, rue Sainte Catherine | mascaron de Hornecker |
mascaron de Hornecker | mascaron de Hornecker |
Joseph Hornecker, architecte chargé de la réalisation de l'Opéra en 1910 |
des Méridiennes, place Stan !!
méridienne du pavillon Jacquet, rue Gambetta | méridienne du pavillon Jacquet, rue Gambetta |
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méridienne du pavillon Jacquet, rue Gambetta | méridienne du pavillon Jacquet, rue Gambetta |
Michel-Joseph Ransonet, créateur de la méridienne du pavillon Jacquet en 1758 | méridienne du pavillon Jacquet, rue Gambetta |
méridienne de la rue Héré | méridienne de la rue Héré |
table de la méridienne de la rue Héré | table de la méridienne de la rue Héré |
table de la méridienne de la rue Héré |
« Vous, qui passez sans me voir ...
Chaque jour, des milliers de personnes passent à côté de moi, sans soupçonner ma présence. Pourtant, je suis située juste au-dessus de vos têtes sur le pavillon Jacquet, à l’angle de la place Stanislas et de la rue Gambetta, et cela depuis 1758 !! ».
Je suis une méridienne, équipement réalisé par l'étonnant horloger Michel-Joseph Ransonet, qui permettait au XVII et XVIIIème siècle de régler ses montres peu précises, sur le midi solaire.
Une seconde méridienne est également présente place Stanislas. Située au-dessus de la brasserie Jean Lamour, à l'angle de la rue Héré, elle a été construite en 1840 par un ingénieur Lunévillois nommé Jeandel, qui a remplacé un précédant cadran solaire de 1771.
qui sont ces Bustes de l'Hémicycle ?
De part et d'autre du Palais du Gouvernement, leur présence nous intrigue. Qui sont ces témoins des plus grandes heures de l’histoire de la ville, qui bordent la place du Général de Gaulle ?
Pour clore la magnifique perspective constituée par la place Stanislas et la place de la Carrière, Emmanuel Héré imagine un palais plein d’élégance qui répond à celui de l’Hôtel de Ville. Pour parfaire cette unité urbaine, il relie le palais aux deux derniers hôtels de la place (celui de Héré et celui de Morvilliers), par deux hémicycles et souligne l’ensemble d’une même colonnade.
Entre les colonnes, des personnages veillent sur la place. De mêmes proportions, les bustes, posés sur des consoles, semblent identiques. Pourtant à bien y regarder, ils sont tous différents.
A la Révolution, en 1792, les Fédérés ont abattu ces bustes. Ils ont été refaits par Labroise et Lépy sous la Restauration.
qu'arbore la Flèche de la Tour de l'Horloge ?
Construite vers 1510-1513 en même temps que la Porterie et le reste de l'aile Antoine le Bon du Palais ducal, cette tour s'appelait alors "Tour du Paradis", peut-être en raison de la riche décoration dorée qui orna dès lors son sommet. Son but principal était de permettre l'accès à la Galerie des Cerfs. En 1532, un étage lui fut ajouté et une nouvelle charpente installée. La tour fut couverte d'ardoises, et dotée de la haute flèche édifiée sans doute à cette époque, puis rénovée en 1557. Le 4 août 1577, sur ordre du duc Charles III, on y installa une horloge. La tour prit alors son nom définitif de "Tour de l'Horloge".
Vers 1760, sa charpente vieillissant, la ville de Nancy, devenue propriétaire de l'édifice, abattit la flèche. Ainsi, la flèche originelle et son décor furent perdus. Paradoxalement, c'est l'incendie de 1871 qui permit sa restauration tant souhaitée par Emile Boeswillwald. La nouvelle flèche revêtue de plomb devait culminer à 25 mètres.
Si la Tour de l'Horloge a aujourd'hui une certaine célébrité chez les Nancéiens et les visiteurs du musée, ce n'est pas tant pour son escalier ou son horloge disparue que pour sa flèche dorée visible depuis de nombreux points de la ville.
Et qu'est devenue l'horloge de la tour, bonne question !!
comment est Mort le Téméraire ?
la bataille de Nancy, tableau d'Eugène Delacroix (1831) | Découverte du corps de Charles le téméraire, tableau d'Emile Chepfer |
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Découverte du corps de Charles le téméraire, tableau de Charles Mulo 1862 | Charles le Téméraire retrouvé après la bataille de Nancy - tableau d'Auguste Feyen-Perrin 1865 |
Nancy, stèle de la Croix-de-Bourgogne | Nancy, stèle de la Croix-de-Bourgogne |
Nancy, stèle de la Croix-de-Bourgogne | Nancy, stèle de la Croix-de-Bourgogne |
Nancy, stèle de la Croix-de-Bourgogne | Nancy, stèle de la Croix-de-Bourgogne |
Les Nancéiens connaissent bien la place de la Croix de Bourgogne. On y circule en voiture, on la contourne, mais sans souvent savoir la raison de ce nom ni l'origine de cette stèle érigée en son centre, qui porte gravée en son sommet, la croix de Lorraine !
C'est là, pourtant, le 5 janvier 1477, que prit fin, dans les glaces de l'ancien étang Saint-Jean, le rêve d'un grand royaume qui entendait relier la mer du Nord au Rhône et à la Méditerranée : le royaume de Bourgogne.
Le duc de Bourgogne Charles le Téméraire, puisqu'il s'agit de lui, possédait déjà Flandre, Picardie, Artois, Franche-Comté, Alsace et bien sûr la richissime Bourgogne : pour établir la jonction entre ses États, il ne manquait donc plus dans son escarcelle que la farouche Lorraine...
ces Etranges Pavés ?
armoiries du Blason de Nancy ?
Le blason de la Ville de Nancy s’est constitué au fil de son histoire princière. Il tient son origine de la famille d’Alsace dont les ducs de Lorraine sont issus depuis la fondation de la ville par Gérard d’Alsace. Sur un écu d’or sont représentés trois alérions en vol (trois aiglons sans bec ni pattes).
Le blason va considérablement évoluer au XVe siècle sous l’influence de la famille d’Anjou, qui y ajoutera leurs armoiries représentatives.
Après la bataille de Nancy en 1477, apparaît le chardon, emblème du Duc René II.
Au cours du XVIe siècle, le duc Antoine ajoute au blason les lions noir et or, symboles respectifs de Gueldres et de Juliers, dont sa mère était héritière.
En 1575, Le blason fut octroyé définitivement à la Ville de Nancy par lettres patentes du duc Charles III. À la fin du XVIe siècle, apparaît pour la première fois la devise « Nul ne s'y frotte » remplacée ensuite par la version latine « Non Inultus Premor » que l’on peut traduire par « Qui s’y frotte, s’y pique ».
Aujourd'hui, le blason de la Ville est encadré par une branche de feuilles de chêne et une de laurier, représentant la valeur et la victoire, sur lesquelles sont suspendues trois médailles honorifiques (une médaille d’honneur et deux Croix de guerre). Et, selon les représentations, il est surmonté soit d’une couronne ducale soit d’une couronne murale.
les Bas-Reliefs de l'Hôtel de Ville
façade de l'Hôtel de Ville, rue Pierre Fourier | porte, angle rue des Dominicains, rue Pierre Fourier |
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porte, angle rue des Dominicains, rue Pierre Fourier | porte sainte-Catherine, rue Sainte Catherine |
porte Désilles, cours Léopold | porte saint-Georges, place du Colonel Driant |
porte Saint-Nicolas, rue Saint-Dizier | porte Stanislas, rue Stanislas |
porte de la Craffe, Grande Rue | porte de la Citadelle, rue de la Citadelle |
Arc Héré, rue Héré | |
la sylviculture et le travail du bois | |
la métallurgie, avec le dieu Vulcain (?) | la chimie (correspondance entre les signes du zodiaque et les différentes opérations de l'alchimie, déesse Gaïa ?) |
la viticulture | l'architecture (avec Vesta ? avec une Victoire ou une flamme sur la main s'appuyant sur un chapiteau) |
l'enseignement ou l'université (représentés par Minerve avec sa choette, déesse de la pensée élevée) | Le Roi Stanislas (duc de Lorraine) - a réalisé la plus belle ville |
le duc Charles III - année 1588 - créateur de la Ville-Neuve | |
le chardon lorrain - non inultus premor : « ne me touche pas, je pique » | le chardon lorrain - non inultus premor : « ne me touche pas, je pique » |
armoiries du blason de Nancy : la croix de Jérusalem | armoiries du blason de Nancy : la croix de Jérusalem |
armoiries du blason de Nancy : le lion, symbole de Gueldres | armoiries du blason de Nancy : le lion, symbole de Juliers |
armoiries du blason de Nancy : poisson du duché de Bar | armoiries du blason de Nancy : duché de Lorraine |
armoiries du blason de Nancy : la fleur de Lys |
L’Hôtel de ville, tel que nous le connaissons aujourd’hui, fut inauguré en 1956 après une transformation majeure : la construction du grand hall qui ferma définitivement l’îlot délimité par les rues Pierre Fourrier, des Dominicains et Claude Erignac.
Les façades de cette extension réalisée par les architectes Roger Mienville et Robert Parisot sont ornées de bas-reliefs historiques et symboliques :
- encadrant la porte rue des Dominicains, des bas-reliefs représentant les huit portes historiques de Nancy,
- autour de la porte rue Claude Erignac, six médaillons sur des thèmes antiques : les arts, la connaissance, la sagesse, les sciences.
- sur la façade rue Pierre Fourier, plusieurs bas-reliefs représentant les grandes figures de l'histoire de la ville (Stanislas et Charles III), ainsi que les armoiries du duché de Lorraine.
Un grand merci à Philippe Wernert pour ses précieuses informations !!
que montre le Doigt de Stanislas ?
qu'indique le doigt de Stanislas ? | 2004, prise de mesures précises de la direction du doigt |
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tracé de "la ligne géodésique" de Stanislas | |
Nancy, l'Arc Héré | l'acrotère de l’arc Héré, avec l'effigie de Louis XV |
Certains esprits mal placés vous diront qu’il indiquait le quartier des prostituées anciennement situé en Ville-Vieille.
La version "historique" explique que l'index du dernier duc de Lorraine pointe l’effigie de son gendre Louis XV, sur le médaillon en bas-relief au cœur de la sculpture dorée de l’Arc Héré.
Mais une rapide observation fait apparaître clairement que le doigt du roi de Pologne ne montre pas l'effigie de Louis XV, mais dérive à gauche du médaillon.
Une équipe de l’IGN, menée par Daniel DENISE en 2004, a cherché à trouver une réponse scientifique à cette question essentielle !! On découvre alors que le doigt et le regard de Stanislas pointent dans une direction.
En scrutant cet "ailleurs", le regard se prolonge vers ce mystérieux itinéraire " La ligne géodésique ", et vous entraîne dans une rotation complète autour de la terre avant de revenir au point de départ : Stanislas.
Toutefois l'index devait montré le médaillon de Louis XV, du moins c'était l'intention de départ du concepteur et des commanditaires. Les raisons du défaut d'orientation sont multiples : statue plus grande que prévue, suppression du socle en marbre, mauvaise conception et orientation de l'index,...
origine du Sapin de Noël ?
Son origine très lointaine remonte à plus de 1200 ans avant JC.
Fin du VIIème siècle, sa légende fait référence à la prédication de Saint Boniface qui le déclara "l’arbre de l’Enfant Jésus".
Au XIIème siècle, la tradition du sapin apparaît en Alsace, où on le mentionne pour la première fois comme « arbre de Noël » vers 1521.
C’est en 1738 que Marie Leszczynska, épouse de Louis XV, roi de France, et fille de Stanislas Leszczynsky, duc de Lorraine, aurait installé un sapin de Noël dans le château de Versailles.
En 1837, la duchesse d’Orléans Hélène de Mecklembourg, fit décorer un sapin aux Tuileries.
Cette tradition se généralisa après la guerre de 1870 dans tout le pays grâce aux immigrés d’Alsace-Lorraine qui firent largement connaître la tradition de l’arbre de Noël aux Français.
légende de Saint-Nicolas ?
L’histoire raconte que le personnage est inspiré de Nicolas de Myre, également appelé Nicolas de Bari, né à Patare en Asie Mineure, entre 250 et 270 après J-C, et décédé le 6 décembre, en 345 ou en 352, dans la ville portuaire de Myre en Asie Mineure. On lui prête le miracle d’avoir ressuscité trois enfants tués par un boucher.
En 1087, les croisées récupérèrent les reliques de Saint Nicolas, conservées à l'église de Myre, pour les transporter à Bari en Italie. Puis un chevalier lorrain récupéra un de ses doigts pour les amener à Port. qui devint lieu de pèlerinage, et fut rebaptisée Saint-Nicolas-de-Port.
En 1477, lors de la bataille de Nancy, René II implore saint Nicolas de l’aider à remporter la victoire. Aussi, quand son adversaire Charles le Téméraire meurt, il fait du saint le Patron de la Lorraine et édifie une basilique en son honneur. Depuis, la légende populaire s’est accrue autour du saint, fêté chaque année avec ferveur le 6 décembre.
La ville de Saint-Nicolas-de-Port le célèbre par une traditionnelle procession aux flambeaux. Du fait du miracle de la résurrection de trois enfants, Saint Nicolas devint le protecteur des enfants, et le saint patron des Lorrains.
origines de la Galette des Rois
Nous connaissons tous la galette des rois depuis notre tendre enfance !! Ce gâteau est traditionnellement élaboré et consommé dans une majeure partie de la France, au Québec, en Acadie, en Suisse, au Luxembourg, en Belgique et au Liban à l'occasion de l'Épiphanie, fête chrétienne. Ainsi, les Français en achètent près de 30 millions entre le 26 décembre et la fin janvier. Mais d'où nous provient cette tradition ?
une coutume ancienne
La galette des rois est à l'origine liée aux célébrations du solstice d'hiver, propice aux divinations. Elle tire son origine non pas à la chrétienté, mais des Saturnales (fêtes romaines célébrant le dieu Saturne, durant lesquelles les Romains désignaient un esclave comme « roi d'un jour ».
Jusque dans les années 1960, la fête de l'Épiphanie correspondait au jour où les rois mages, guidés par la lumière d'une étoile, arrivèrent jusqu'à Jésus, dans l'étable où il est né, C'était un jour férié qui tombait le 6 janvier. Mais depuis Vatican II (1962-1965), l'Épiphanie est célébrée le 1er dimanche suivant le 1er janvier. Mais bien souvent, on savoure la galette durant tout le mois de janvier !
C’est autour du XIII-XIVème siècle qu’apparaissent les premières traces de gâteau du partage lors de l’Epiphanie (partagé en nombre de parts des présents plus une, la part du pauvre). La tradition d’envoyer l’enfant le plus jeune sous la table, censé être le plus innocent, viendrait également à cette même époque.
la couronne
Attribut de la royauté, il y avait des couronnes dès le XVe siècle, en plomb et étain avec dessus le nom des Mages et des fleurs de lys. Or elles ne servaient pas pour "le roi boit". En fait, elles protégeaient les pèlerins et voyageurs, à l'image des rois mages.
la fève
Les premières fèves ont été mises dans les gâteaux des rois car elles étaient symbole de fécondité (la fève est le premier légume poussant au printemps, soit après le solstice d’hiver). On la retrouve au 14° siècle où pour la première fois à Besançon, des moines ont commencé à élire leur chef de chapitre en mettant une pièce d’or dans un morceau de pain. Le pain a ensuite été remplacé par une couronne de brioche (les gourmands !) et la pièce d’or par une fève (plus économique !).
Sous Louis XIII, les dames de la cour tiraient la fève pour devenir reine d’un jour et pouvaient demander un vœu au roi. A la même période s’est développée la coutume du « roi boit ». Celui qui tirait la fève se devait d’offrir une tournée à l’assemblée.
En 1875 apparaissent les fèves en porcelaine de Saxe. En 1913, celles des ateliers de Limoges. Au début, il s'agissait de poupées, puis de baigneurs puis de bébés emmaillotés, signe de fécondité. Ont suivi des symboles de chance et des animaux. Au début du XXe siècle, apparaît la première fève publicitaire, puis 1960, les premières fèves en plastique.
la galette
Les galettes se sont largement diversifiées ces dernières années, laissant l’imagination et le marketing inventer des variantes plus ou moins heureuses : galette au chocolat, aux pommes, aux rillettes…
Malgré tout, la galette frangipane reste la star des ventes : 80% des galettes achetées sont fourrées à l’amande. Alors, bonne dégustation !! Mais avec près de 500 calories aux 100 grammes, dont plus de 30 grammes de graisse et 40 grammes de sucre,
est-ce bien raisonnable juste après les fêtes ?